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Mar - Février 4, 2020
8:05 am
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Gibraltar
Le jour où le Royaume-Uni décide de quitter la communauté européenne, une partie de la communauté brtiannique résidant en Espagne aborde cette nouvelle étape hors de l'Union européenne avec un mélange de tristesse et de colère.
De la côte de Malaga à Alicante en passant par les îles Baléares et sans oublier la colonie britannique de Gibraltar, le sentiment ce samedi des résidents du Royaume-Uni en Espagne au premier jour du brexit rassemble des sentiments de tristesse, de colère et d'incertitude, mais aussi le sentiment que rien n'a encore changé. Plus de 10 000 résidents sont regroupés dans l'association des Britanniques en Espagne Brexpats in Spain, dont la présidente décrit cette situation comme horrible et incompréhensible.
Elle-même, qui vit à Mijas sur la Costa del Sol, n'a pas pu voter pusiqu'elle avait quitté son pays pendant plus de 15 ans et assume qu'elle aurait dû pouvoir exercer son droit de vote lors de la consultation sur le Brexit car cela affecte à la fois son avenir et celui de sa famille.
Elle critique par ailleurs les rumeurs et la confusion qui circulaient à propos de ce processus, qui a amené la société britannique à voter un "simple oui ou non" sans réellement savoir ce qui allait se passer. La province de Malaga, plus connue comme la Costa del Sol, compte environ 50 000 citoyens britanniques, un chiffre qui a récemment augmenté lorsque davantage de personnes se sont inscrites pour obtenir le certificat du registre des citoyens de l'Union européenne.
Cependant, Anne Hernandez se sent très peu concernée par le brexit au vu de l'accord signé mercredi par le Parlement européen qui protège les droits des résidents britanniques en dehors de leur pays d'origine. Ce sentiment d'apaisement renforce l'incertitude à Gibraltar, où l'accent était mis hier sur le fait de commencer enfin à suivre un chemin dont on entend parler depuis trois ans mais dont le futur dépend encore de nombreuses négociations.
Lors de la cérémonie de minuit près de la frontière, lorsque le drapeau de l'UE a été abaissé et remplacé par le drapeau du Commonwealth, il y a eu des gestes solennels des autorités et quelques cris de joie du public.
Les Gibraltariens, qui en 2016 ont voté massivement contre la sortie du Royaume-Uni de l'UE (avec plus de 96 % en faveur du maintien), sont fatigués des débats, de la confusion et de l'incertitude avec lesquels ils vivent depuis trois ans, il convient à ce titre de signaler que passent chaque jour environ 15.000 travailleurs frontaliers, dont plus de 9.000 sont espagnols, d'oú l'inquiétude de nombreuses personnes sur ce que sera le passage de la frontière d'ici un an.
On passe la frontière actuellement avec une simple carte d'identité, le fait de devoir recourrir au passeport entrainerait des files d'attentes insupportables Le passage de la frontière reste un point de désaccord permanent et les filles d'attente sont soumises bien souvent à l'état des relations entre la colonie britannique et l'état Espagnol. Ainsi il n'est pas étonnant de retrouver des filles d'attentes de plusieurs kilomètres si il y a par exemple une altercation en mer entre les forces marines de Gibraltar et les Espagnoles.
Le passagede la frontière durant les week-end est principalement due au Gibraltariens qui sortent de la colonie, un territoire d'à peine six kilomètres carrés et de 32 000 habitants, pour se rendre dans leur résidence secondaire dans les provinces de Malaga et de Cadix.